lundi 29 janvier 2018

Du 1er au 22 janvier 2018 - Guadeloupe


On découvre d'abord le sud de l'île de Basse-Terre où habitent le frangin de Thom et sa tribu.
Il fait chaud et la végétation est dense. Tout ce vert nous change des Canaries et cap Vert. 
Première fois pour nous tous que ce séjour aux Antilles. Janvier en maillot de bain c'est pas mal.
Enfin...pour être honnête, la Guadeloupe, c'est comme pour la transat on nous a un peu menti... il pleut! On se croirait en Bretagne! Ce temps inattendu dure 15 jours avant un retour à un climat plus de saison soit beau et chaud.
Foutu dérèglement climatique? n'en déplaise à Donald, on se pose quand même la question.
Bon quand même, il fait chaud et entre les averses, on peut se baigner.

Et on est en famille, ce qui change tout. Les enfants ont acclamé leur grand-parents débarqués d'avion 3 h après notre arrivée. Les cousins se sont retrouvés avec plaisir, se sont gavés de papillotes et chocolats, ont déballé leurs cadeaux de Noël.
Sibylle peut prendre des douches chaudes et manger des yaourts frais. Victoire a droit à l’osso-buco de sa mamie, le bonheur.
On redécouvre aussi les embouteillages, les centres commerciaux blindés de monde, les supermarchés, le moustiques. Tout ce qu'on aime....
Mais il y a aussi le rhum et les confitures de mangue, les repas sur la terrasse, les iguanes dans le jardin.

Sinon, que retenir de la Guadeloupe ?
Pointe à Pitre: on a visité le tout nouveau musée dédié à l'histoire des Caraïbes, avec une très grande part sur l'esclavage. Un casque audio guide nous parle pendant 2 h. Le prix d'entrée n'est pas donné mais ça vaut le coup. 
Les randos : bcp de pluie les quinze premiers jours donc sentiers boueux. On a malheureusement dû abandonner en cours de route pour les chutes du Carbet et renoncer à une autre pour passage à gué infranchissable.
On a pas vu les chutes mais on a trouvé des feuilles parapluies

on a fait demi-tour mais on a trouvé une cascade sympa en revenant
On découvre quand même pleins de chouettes endroits dont de belles cascades en forêt. Certaines sources sont chaudes, le dernier week-end on se détend dans des vasques d'eau chaude en regardant les frondaisons de la forêt tropicale. 

et en plus elle est chaude!
La mer : surf, PMT (palmes, masques, tuba), sauts et plongeon dans la mer. Jolis fonds, poissons, gorgone, coraux, éponges..
Plage de Petit-Havre , surf et balade à proximité


On profite de belles plages : lagons turquoises, plage avec des rouleaux pour s'essayer au surf. 
 
Plage de Bois Jolland - lagon et sable blanc


coquille d'oursin et gorgone


 
Plage de Bananyer - pour les surfeurs

 

La voile
Mouillage à l'anse à la Barque et Malendure. Les gamins s'éclatent en paddle, et à sauter d'un ponton flottant. Nous, on est content de se retrouver sur Coquine  qu'on a temporairement abandonnée pour aller dormir chez Marc et Lilian où on abuse des douches et autres machines à laver. 
Par contre, la pluie c'est un peu casse-pied. On a pas le temps de mettre coussins et serviettes à sécher qu'une averse pointe son nez.... et ça rend l'eau trouble, on verra bien quelques tortues à Malendure mais faut pas être myope.
On passe aussi 2 jours aux Saintes, toujours en famille. Le bourg est petit et charmant. On se promet de revenir en remontant des Grenadines mais quand il fera plus beau.








jeudi 25 janvier 2018

Du 14 décembre au 1er janvier 2018 - Traversée Cap Vert Guadeloupe

Traversée
 Ça y est, on est arrivé ! Je pensais avoir le temps d'écrire pendant ces 15 jours. En fait, je pensais avoir le temps de lire, de regarder la mer, de réviser mon espagnol. 
C'est vrai quoi, ça devait être peinard cette traversée,portés par les alizés,  bercés par une longue houle régulière, on devait arriver frais et dispo aux Antilles.
Mensonges que tout ça...pour de vrai, on en a bavé. Et heureusement qu'on était 3 car sauf le premier jour où après un départ venté, nous avons dû mettre le moteur, nous avons navigué avec des vents en moyenne de 20 à 25 noeuds et surtout avec des vagues hautes de 5-6 m dans une mer désordonnée.
Les alizés étant d'un ouest constant, Coquine a navigué vent arrière avec la GV et le génois tangonné en ciseau ( savez plus ce que c'est? , y a une belle photo là :  http://sunshinecoquine3.blogspot.com/2017/12/du-1-au-8-decembre-traversee-de-la.html )
Le vent fort nous a obligé à rouler partiellement le génois la très grande partie du temps. C'est pas bon pour lui mais la trinquette ne peut pas être utilisée avec le tangon. À part l'enroulement du génois, les manœuvres régulièrement effectuées par l'équipage ont été la prise et le lâcher de ris et les empannages, les derniers nécessitant à chaque fois de rouler entièrement le génois et d'enlever le tangon, et donc de le remettre une fois le changement d'amure effectuée. On a en effet quelque peu zigzagué, histoire de choper les courants favorables, pas toujours avec succès.
 
 Les grains
La météo ne s'était pas trompée cette fois-ci, nous avons subi plusieurs grains successifs pendant 3 jours et aussi 3 nuits... Un nuage bien foncé et c'est l'escalade, le vent indique 22 nds, puis 23, 24, 25, 26, 27.... jusqu'à 37 parfois. La nuit, on appelle à l'aide pour enrouler le génois, enfin moi, Marc et Thomas se débrouillent parfois seuls s'ils ont repéré le grain, ce qui est loin d'être évident la nuit.  Distinguer un nuage noir dans la nuit noire...
il y a quand même des chouettes levers de soleil


Les nuits
Ben pas folichonnes les nuits. Les vagues hautes et désordonnées, le vent fort nous obligent à tenir la barre plus souvent qu'on ne l'aurait voulu, surtout que la casse du pilote avant l'arrivée au Cap Vert nous a laissé un peu traumatisés. Les nuits de grains n'arrangent rien. Du coup on est crevé, les quarts sont de 2 heures, à trois personnes mais même quand c'est notre tour de dormir, le bruit et le roulis à l'intérieur nous empêchent de bien nous reposer.
On essaie de sécher les coussins dans la journée

La nourriture
Bon ....on a pas très bien géré l'avitaillement. Parfait pour une croisière amaigrissante ces 15 jours. Pour être en pleine forme, il aurait fallu plus à manger. Ça manquait de chips, chocolat, conserves de fruits....
Mais, point positif,  on a réussi à cuisiner de vrais repas (pâtes/œufs au plat; corned-beef/purée), et même à faire des fondants au chocolat et des crêpes. Les filles évoquaient avec nostalgie la cuisine de leur mamie...
En revanche, on a pas eu de pénurie de paquets de pâtes chinoises pour le plus grand bonheur de Sibylle. Les autres n'en pouvaient plus.

Le troisième équipier
Comme dit sibylle c'est cool d'avoir tonton marc : il connaît tout Georges Brassens, possède un répertoire appréciable de blagues à Toto & co, prête ses aquarelles aux filles et râle moins que les parents. Et en plus il pêche et ça marche.
Les adultes étaient bien content aussi. Pour la bonne ambiance, pour les manœuvres, pour les quarts de nuit, pour la pêche, Marc était une bonne pioche. En plus il mange de tout sans rechigner (ou presque, les pâtes chinoises.....). Mais pourquoi c'est pas de famille.....?


tu te rappelles tous les coups pendables qu'on a fait....même aujourd'hui les parents savent pas tout
La pêche miraculeuse
En effet, suivant les conseils glanés au cap Vert, on met un fil (80 m suffisent au final), un hameçon et un poulpe en plastique à 50 cts, le tout à la traîne derrière le bateau et on attrape ainsi 5 dorades. Le bout du fil est accroche à une planche en bois et tourné autour d'un taquet.
Trois vont s'échapper lors de l'opération délicate qui consiste à les ramener à bord. 1 se détache à 3 m du bateau, une autre est sur la jupe et thom essuie de l'assommer à coup de bâton, sous les yeux horrifiés des enfants, quand elle réussit son évasion.

Sibylle et Marc en plein découpage

Dorade coryphène - mais c'est trop!!
Quelques conseils pour réussir à déguster des sushis :
Mettre des gants
Vérifier le fil souvent et ramener la bête sans trop tarder
La choper par les ouïes des que possible. On vitupère grosse épuisette de pêche, elle a fini dans l'océan.
Pour tuer le poisson, le rhum est super efficace. Une bonne rasade et hop!
Ensuite, on coupe la queue, on incise en long pour vider le poisson, on rince abondamment, on coupe la tête et on découpe en filets, tout ça  l'opinel de Savoie.
Ce qui est nul, c'est qu'on avait pas bien anticipé la conservation d'1,50 m de dorade. Sans congel, il faudrait des bocaux ou une bonne technique de salage. Résultat : une bonne partie de la grosse dorade sera rejetée à la mer.

Les filles
Elles ont dessiné, lu, nous ont préparé des cadeaux de Noël, elles se sont fait des cabanes en paréos dans les cabines, ont regardé des films....Elles ont bien aidé pour les tâches ménagères, cuisine, nettoyage, vaisselle...tout ça avec une plutôt bonne humeur et ont même réussi à faire pas mal de travail scolaire. Si c'est vrai! On a un témoin, tonton peut témoigner. Pour les manœuvres, on pensait les faire participer plus mais la météo peu clémente nous en a empêchés.
Cuisiner en nav, c'est du sport!

merci les filles

Une bouteille à la mer



Joyeuses Fêtes
Menu de fêtes : pâtes aux sardines ; ok pas top mais dans la bonne humeur. On a chanté, un peu, les filles nous ont préparé de chouettes cadeaux, des guirlandes et des pluies de confettis
On a pas trop veillé, ceux qui prenaient leur quart avaient pas l'intention de perdre du temps de sommeil, pas fous!
Séance découpage de guirlandes

mmmmh des spaghettis, ça faisait longtemps....

dans la cabane tipi en train de faire on sait pas quoi


L'arrivée
Enfin!!!! 
Les Saintes
 On est arrivé le lundi 1er janvier en début d'après- midi par un temps magnifique à 7-8 nœuds de vitesse sur mer plate et au vent arrière. Ce à quoi on a rêvé pendant 15 jours !....
 



On est d'autant plus impatient d'arriver qu'on se sait attendu par Lilian et les enfants. 
Le personnel de la marina rivière Sens est moins fébrile de nous voir. En fait, personne n'est là, jour de l'an oblige. 

Marina de Rivière Sens
On s'amarre a un ponton avec une pendille, pas le type d'amarrage le plus facile. En plus, Lilian a amené une quinzaine de personnes, adultes et enfants, amis de Marc, venus le féliciter (de nous avoir supporté 15 jours..?). On a la pression! Ça bafouille un peu mais on y arrive. 
Enfin la terre, ou presque. On reste sur le ponton à boire du champagne et manger des petits fours. Merci Lilian, comme d'habitude jamais en défaut pour l'accueil et le ravitaillement!
Les filles s'attendaient à un petit comité et commencent à se planquer devant tant de gens mais finissent par sortir. Ouf, on est encore, un peu, sociable.

Du 8 au 14 décembre 2017 - Mindelo, Sao Vincente, Cap Vert

Bien fatigués après cette traversée, on se pose plusieurs jours au mouillage dans la chouette baie de Mindelo. 



Des barques colorées chargées de Capverdiens passent autour de nous vaquant à leurs occupations (beaucoup de barques de pêcheurs). Quelques gros navires (des chalutiers pas en activité, des petits cargos...?) émaillent le paysage.

Ambiance animée mais pas agressive dans la ville. Beaucoup de Français par rapport aux autres îles parcourues mais globalement peu de touristes à part les navigateurs. On se sent au Cap Vert et pas dans une station touristique. Sensation agréable et dépaysante, d'autant plus qu'on arrive à se faire comprendre avec un mélange de Français, anglais, espagnol et langage des signes.

Les deux premiers jours, Coquine était au mouillage dans la baie devant la ville. Amarrage sympa et pratique de l'annexe devant un café où le wifi est inclus avec les conso, on était pas les seuls. Le café est rempli de navigateurs, surtout Français.
Mais quand même, les allers retours en annexe sont un peu contraignants et on aimerait sortir le soir et rencontrer plus d'équipages, surtout qu'on recroise plusieurs personnes déjà rencontrées à la Gomera.
On va donc à la marina. 25€ la nuit, eau payante, douche payante et même pas géniale.Les douches, c'est un point super important dans les Marinas, vu que sur le bateau c'est un luxe utilisé avec parcimonie!  
Bon par contre, on peut sortir et effectivement on découvre ou redécouvre plein de gens sympas. 
Marc, le frère de Thom et 3eme équipier nous rejoint le mardi 12 depuis la Guadeloupe après une escale à Paris où il a récupéré notre nouveau vérin et toutes nos commandes effectuées grâce à Alexandre, l'autre frangin de Thomas. Top pour la logistique!
On reste encore quelques jours à profiter de la plage, se balader dans la ville sympa, et colorée. 
Pas de feu tricolore et très peu de passage piéton. Les voitures pas trop nombreuses cohabitent avec les gens à pied, et ça c'est cool. Continuez à marcher à pied, Capeverdiens!
il y a aussi une plage à 5 min, eau turquoise et beaux rouleaux

Les filles ne découvrent que vers les derniers jours découvrent l'alliance française avec sa bibliothèque remplie de BD et livres pour enfants. Dommage car elles adorent.
On achète du poisson tout frais pêché. Aux Canaries on avait trouvé que du poisson en provenance de nouvelle Zélande ou d'Islande! A 3€ le kg, on se régale de thon et de mérou (et au désespoir de Victoire qui rêve toujours d'entrecôte). Les marchands se trouvent place du marché aux fruits et légumes ou dans le marche aux poissons mais aussi directement dans la rue. Le plus souvent ce sont des femmes, assises le long des maisons et qui proposent bananes et papayes, tomates, salades et herbes aromatiques. On les voit passer, portant parfois leur gros panier sur la tête, impressionnant! 
Enfin de la coriandre et de la menthe. Jusqu'ici on a surtout acheté toujours la même bouffe uniforme de supermarché. Ici, les fruits et légumes viennent directement de Santo Antao, l'île d'à côté. Le ferry débarque tous les jours des camions pickup charges de marchandises.
Cette île verte et fertile est réputée dans tous les guide et blogs comme la destination de rando par excellence. Pas de mouillage possible apparemment. Du coup, comme nombre de nos voisins de ponton, on prend le ferry de 7 h et 1 h plus tard, on débarque à Porto Novo. De là un aluguer (voiture particulière à louer) nous attend avec son chauffeur. 
Mindelo au lever du soleil
Sao Vincente depuis le ferry

On embarque à 9, avec des voisins navigateurs, bretons et Berlinois et on se fait déposer au cratère de la Cova. C'est magnifique et tout Vert, rien à voir avec le paysage sec de Sao Vincente. De là on va descendre 1200 m dans la vallée de Paul en partie sous la pluie. 
La Vallée de Paul


On s'arrête pour midi dans une auberge aménagée dans une sorte d'ancienne grange. Les plats sont locaux et pas chers, les clients sont tous des occidentaux. On se réchauffe un peu avant de repartir.
Le long du chemin poussent des papayes, bananes, canne à sucre et arbres à pain. Les villages croisés sont colorés, les gens ont l'air plutôt tranquilles et sympas. Les écoliers rentrent de l'école à midi.
La sortie des écoles


 





 
Bob Marley et Cesaria Evora sur les façades...

La journée se termine vite puisqu'il faut reprendre le ferry de 16 h pour retourner à Mindelo.
À la marina on fait quelques apéros avec les équipages français. Toujours sympas d'échanger des infos, expériences et projets. 
Et finalement le départ est fixé pour le dimanche 14 décembre.