Arrivés devant le port, on téléphone au numéro "officiel" qui renvoie à l'administration qui gère les ports de Madère, réponse : faut envoyer un mail on vous répondra quand vous pourrez venir. "Hé ben oui mais on est là, on vient de te le dire", "faut envoyer quand meme un mail". On tente alors la VHF canal 9; on nous répond en français. Bingo! Ou comment l’administration centralisée n'est pas toujours efficace (ce qui ne surprendra personne je pense).
Bon, pas de place avant le lendemain mais possible de mouiller soit sur ancre soit sur bouée dans l'anse protégée du port.
La place de port est à 24 €; la bouée à 6€50 (et le mois à 100 €)
45 min de formalités, mais ça ne sort pas de ce qui se fait ailleurs; faut être patient.
Le port est petit, 4 pontons d'une vingtaine de places pour une trentaine de voiliers et le reste pour des petits bateaux de pêche. Les voiliers sont presque tous des étrangers, français, anglais, allemands, hollandais polonais. Beaucoup visent Canaries puis Antilles. On apprend que pour venir de Bretagne, en se dépêchant et avec un bon vent, 9 jours suffisent.
Bonne ambiance, facile de lier conversation en français ou anglais, les coups de main pour aider à s'amarrer ou partir sont automatiques.
Les équipages sont soit des couples, soit des solitaires, soit des potes, ça sent pas l'ARC, pas mal de loup solitaire sur leur voilier. On croise un français tout seul sur un first 30 en provenance de Sète, chapeau, il parle pas un mot d'anglais ou d'espagnol, chapeau aussi parce que ça doit pas être tout le temps évident. Un couple de bretons distribuent des mots pour annoncer une vente de crêpes à 18H, ils ont embarqué leur matos de crêpier pour alimenter la caisse de bord.
Nous on devrait demander un salaire d'instit parce que faire l'école, c'est pas une sinécure!!
Encore un hollandais avec un bateau en acier, c'est solide, mais qd Ophelia se pointe faut s'y mettre à plusieurs pour le retenir de défoncer le ponton. |
la plage à 1,5 min sans se presser du ponton est super belle, grande, le crabe beau mais hargneux, le sable marbré noir-beige est fin et doux sous les pieds, on apprendra à Madère qu'il aurait des vertus thérapeutiques (rhumatismes, etc...). L'eau est cristalline, à 500 m du bord, on voit encore le fond sans problème.
Bonus : moins salée que la Méditerranée.
Le deuxième jour très venté mais surtout avec une forte houle, houle générée par Ophélia (on vous avait dit qu'elle reviendrait) pénétrant dans le port met tout le monde sur le pont et les catways pour limiter le brinquebalage incessant. Toutes les amarres, gardes etc sont au moins doublées, certains voisins ont vu leurs gardes exploser, d’autres doivent partir mouiller sur bouée car ils sont trop gros pour les catways avec une telle houle. Sur la plage, les grands rouleaux font la joie des enfants et des parents. Mal au cou pour les deux parents à force de se prendre des rouleaux sur la tronche, va falloir se mettre au yoga, moins excitant mais mieux pour les cervicales. Conclusions, le sable de Porto Santo a peut-être des vertus thérapeutiques mais ses vagues moins.
Côté avitaillement :
la ville et son supermarché sont à 20 min à pied, accessible le long de la route qui borde la plage.
Toujours pas de boulangerie, le meilleur pain qu'on mange depuis la France c'est le nôtre, toutefois faire ça tous les jours ça prend du temps. Par contre, super facile, on aurait pas cru.
Mais le gros problème; c'est l'acheminement ou comment faire sans voiture.
On y va tous ensemble avec nos sacs au dos mais bon pffff; pas l'idéal. Ce qui aurait été génial, c'est d'avoir assez de place pour embarquer vélo et sacoches comme font certains. On en voit aussi en roller ou skate mais faut maitriser.
Ciao Porto Santo, on va a Madère |
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