lundi 30 avril 2018

du 18 au 20 avril 2018 - Ilet Gosier - Guadeloupe

Le mouillage devant cet îlot nous a été recommandé par plusieurs personnes. C'est une petite île tout près de la rade de Pointe à pitre dont on aperçoit les constructions.

L'île est cernée par une barrière de corail. On voit les vagues  déferler en rouleau à cet endroit. Les touristes viennent en journée, amenés par des navettes, quelques uns en jet-ski. Mais l'endroit reste tranquille. 

 

On passe deux journées au bord de la plage à l'ombre des cocotiers et d'autres arbres à jolies feuilles rondes, avec nos amis de zanzibar. Noix de coco, hamac, balade de 10 min grand max AR pour aller au phare situé à l'autre bout de l'île, tranquille.

Thom se confectionne un chapeau en palmes tressées

Bérengère, Laurent et Blanche


Le 1er jour, on rend les cousins à leur papa. Les enfants regrettent d'avoir à se séparer. Ça nous épate un peu, on a été plutôt sévères, pas de bonbons, obligation de rester calme pendant la classe, imprécations en tout genre (la sévérité bienveillante, le regard qui calme en un coup d'œil, pffff.....qui à la recette!?). Mais non, ils en redemandent, des 2 côtés.  On reconnaît qu'ils se sont débrouillés pour un tas de trucs, toilette, baignade, habillage, autonomes de 5 à 11 ans. Rester silencieux et obéissants par contre, ce sera dans une autre dimension.

Là, ils ont le droit de s'époumoner, et ils le font avec enthousiasme

Donc retour au calme (enfin un petit peu plus) à 4. Le 19, anniversaire de Thomas. Les filles avaient fait de leur mieux pour cacher secret son cadeau, un magnifique bonnet rasta acheté aux Grenadines mais comme Sibylle a gigoté et est devenue rouge brique à l'évocation de bonnet rasta (faite par thom au Marin, ben oui c'est un cadeau qu'il voulait vraiment, ça arrive...), c'était pas trop la surprise.

La classe intégrale

Pis sinon pour une fois, la pâte à pain a bien levé mais Thom décrète qu'il manque encore un petit on ne sait quoi..

Du 11 au 18 avril 2018 - Les saintes - Guadeloupe

On ne reste que 2 jours à Saint-Pierre. Le calendrier nous rappelle qu'il ne nous reste que quelques semaines avant le départ des Antilles.
On préfère éviter de naviguer de nuit près des côtes pour repérer bouées de pêcheurs et bouts de bois flottant. On fera donc une pause en Dominique, dans la baie de Portmouth. On mouille dans au sud de la baie par 6 m de fond, absolument tout seul. Un boyboat vient nous proposer, en français, une balade à l'Indian River. Proposition déclinée car on ne souhaite pas changer nos plans. Ça nous fait un peu mal au cœur, il est gentil et il a l'air super fatigué. On sait que l'île à beaucoup souffert de l'ouragan Maria et que les touristes sont plus rares de ce fait. 

Le drapeau de la Dominique

L'arrivée sur l'Ile
On repart néanmoins le lendemain pour arriver aux Saintes vers midi. 
Les Saintes, Grande Terre, vues d'en Haut

Les bouées sont toutes pris au Pain de sucre, on s'arrête donc à l'île Cabri. Les filles iront jouer à la plage pendant des heures, thom plonge à la recherche de langoustes.
C'est pas juste, comme dit Victoire, c'est que les moches qui sont pas habités par les bébêtes....
Le lendemain, on va prendre une bouée devant le Bourg de Grande Terre. Les Saintes sont composés de 2 îles principales : Grande Terre et Basse-Terre. On a besoin de se ravitailler en eau, de faire une lessive et on va également récupérer Dario et Victor, nos deux neveux de 8 et 5 ans.
Le mouillage devant Grand bourg
Ils vont rester 5 jours avec nous. C'est la fête au bateau, les filles sont ravies de voir leurs cousins et eux ont l'air également heureux, en plus ils loupent l'école. Nous on fera quand même la classe aux filles environ 2 heures par jour. 
On  va visiter le musée du Fort Napoléon, collections hétéroclites mais intéressantes. Description de la bataille navale des Saintes, 36 navires anglais contre 30 Français, pas de la gnognote. Animaux sous-marins impressionnants, rappel du passé esclavagiste de la Guadeloupe, y a de tout.
Le Fort Napoléon
Le lendemain, balade au Morne Chameau qui culmine à 300 m, quand même. Ok pas très haut mais par cette chaleur, c'est pas très facile.  Ca vaut le coup, la vue est très belle. 

Le petit Victor nous suit courageusement. Pour la descente, Béné le portera un peu. Les autres enfants sont jaloux. "Mais regarde, il est bien réveillé, sur qu'il est pas fatigué, il fait semblant, grrr...."
 
On atterrit à la plage au vent du Pain de sucre, bien moins bondée que la plage sous le vent, pour un pique-nique avec Yann et Émilie, ainsi que l'équipage de Zanzibar.
Yann est une connaissance du Cap-Vert, quant à Laurent et Berengere et leurs 2 enfants, on a sympathisé sur le ponton des annexes du Bourg des Saintes.
Une bonne nuit de sommeil et c'est reparti
On rentre à 20 h, Victor s'endort dans son assiette de spaghetti. Les autres, adultes compris, ne valent guère mieux.
 
Le lendemain, c'est baignade autour du bateau, dessins, et apéro le soir sur un grand Cata dont les occupants sont des amis de Zanzibar. Comme nous, Zanzibar et Fabien et Agnès, du cata, sont partis pour 1 an ou  quelques mois de plus et tout le monde rentre cet été.
On profite de ces 4 jours pour se faire fabriquer des cagnards par le voilier du coin. Il est très sympa et connaît tout des Saintes. Il nous apprend que les pêcheurs locaux ont attrapé un requin bleu, 100 kg pas très gros, pas plus tard qu'hier et qu'il est déjà arrivé qu'un requin baleine vienne visiter l'anse de Grande Terre. Rien de très nouveau pour nous, on le sait qu'il y a des requins dans le coin. On préfère ne pas les rencontrer par contre, du coup on évite de se baigner la nuit.

Du 04 au 11 avril 2018 - Anse d'Arlet et Saint Pierre en Martinique

Après la marina, nous resterons seulement 1 nuit à l'anse Caritan. On avait d'abord prévu de se promener sur la plage des Salines qu'on dit être une des plus belle les de
 La Martinique .
Mais les nombreux bruits faisant état de vols d'annexe dans cette zone nous en ont dissuadés. En effet, nous n'avons pas d'antivol. Jusqu'ici tout s'est bien passé mais là il paraît que c'est l'endroit où même attachées les annexes disparaissent et surtout à cette période. 
De plus, Thomas en se baignant le matin a vu un requin pas riquiqui. Après vérification sur le net, le squale ressemblaient fortement à un jeune requin tigre. 
Du coup, on s'est quand même rebaignés mais en évitant les heures à risques, soit les débuts et fins de journées. De toute façon, l'eau n'est pas très claire et il ne nous reste que 3 semaines aux Antilles.

On repart donc après une nuit pour la Grande Anse d'Arlet où nous avons passé 10 jours en février. On retrouve notre place ou presque, les tortues vertes, l'eau claire.
Les voiliers échoués sur la plage ont été enlevés. En plongeant, on en trouve un coupé en deux à 8-9 m de profondeur, monocoque en acier, bien rouillé, là depuis quelques années?
Petite nouveauté pas sympa : des méduses, toutes petites et pas très méchantes mais bon pas très agréable. Des amis nous avaient dit qu'il y en avait, elles semblent être arrivées en même temps que les sargasses, des algues brunes qui envahissent les Antilles de plus en plus fréquemment. Les sargasses sont repartis mais les méduses sont là.
Victoire va récupérer un ami sur le voilier d'à côté, copain de jeu assuré pour les 2 jours que nous passons ici.
On traverse ensuite la baie de Fort-de-France, génois sorti par 25 noeuds de vent bien établi. On arrive donc rapidement à Saint-Pierre. Les filles vont directement saluer Matteo, rencontré en février. Il nous quittera très peu pendant notre séjour de nuits. 
Il est disponible puisque son passage au collège n'aura duré qu'une semaine, l'ambiance scolaire lui faisant apparemment "péter un câble". Il va donc se lancer dans l'aventure du CNED. Ça sera pas forcément facile de se concentrer, le voilier où il habite avec son père est tout petit et sans confort. On est d'autant plus admiratif de ce gamin, plein de vie, d'énergie, intelligent. On va tous se balader dans la petite ville. En chemin, on croise Chloé, une petite martiniquaise, amie de Matteo. Très fière de son île, elle nous accompagne découvrir les arbres fruitiers qui sont le but avoué de notre excursion. Et on va en trouver.. goyaves, papayes, mangues, cocos, fruits de l'arbre à pain, caramboles et même racines de gingembre! Un habitant, apparemment mécontent de nous voir dans les arbres nous prie, poliment mais fermement de partir. Bon, le terrain n'a pas l'air privé mais on s'exécute. On est quand même ravis de notre récolte. Acheter des caramboles au marché ou les les manger en direct de leur arbres c'est pas pareil. Le plus frustrant, c'est ces manguiers énormes et omniprésents, chargés de mangues à qui il ne manque qu'une dizaines de jours avant d'être mûres.
Accompagnés de Matheo, nous allons visiter la rhumerie Depaz, à 20 min de marche du bateau. La visite est gratuite, 5€ sont demandés pour celle du château, ancienne habitation des propriétaires.  Le domaine est moins grandiose mais aussi moins prétentieux que la rhumerie Clément, et la vue depuis le château est magnifique : l'avant donne sur la mer et l'arrière sur la Montagne Pelée. Les gamins jouent à Tarzan dans un arbre à caoutchouc. Une chouette balade.



Les 3 enfants sir l'annexe, les filles rament

dimanche 8 avril 2018

Du 23 au 27 février 2018 - Bequia, Admiralty Bay - les Grenadines


 La baie est immense, beaucoup de vent mais pas de houle.

Un grand nombre de bateaux mais tellement de place qu'on mouille tranquillement par 6 m de fond sans être gênés par nos voisins. Une tortue verte sort sa petite tête pour nous souhaiter la bienvenue. Pas de boatboys par contre. Cool...
Quand même, un monocoque arborant un drapeau américain nous parait bien proche, plus proche qu'à notre arrivée en fait. On le regarde attentivement. Pas de doute, il bouge et se rapproche. Finalement c'est un bateau suédois qui se trouve dans son sillage.
On saute dans l'annexe pour tenter de prévenir les occupants des bateaux. Personne... On finit par monter sur les 2 bateaux pour tenter de rajouter de la chaîne mais impossible de faire la manip. Au final, on met tous les pare-battages qu'on trouve sur les 2 bateaux pour limiter les dégâts. Le bateau USA a une fissure à l'arrière, le suédois semble relativement indemne mais on leur a bien sauvé la mise. Les proprio respectifs arrivent enfin, on les laisse se débrouiller entre eux. Le monsieur suédois nous remercie, dommage mais on doit faire les formalités d'entrée à Port Elizabeth et on ne peut pas s'attarder à discuter.
Le petit village à terre est très touristique et animé mais sympa. Formalités rapides, on se fait soulager d'une vingtaine d'euros...passage au bar pour le wifi et de retour au bateau sous une pluie battante. Quelle météo !

On en profite pour récupérer quelques Litres d'eau de pluie.
Le lendemain, temps couvert mais peu de pluie. On marche 40 min pour aller à Friendship Bay de l'autre côté de l'île.
La plage déserte de Friendship Bay, dans l'eau c'est nous

toujours la plage

La plage est très belle, on croise 6 personnes en 1h. 1 catamaran mouille, solitaire....on viendra peut-être au retour.
Et Thom va nous cueillir 4 belles coco. Elles seront super bonnes à manger mais faut les mériter. Les dépouiller de leur gangue fibreuse puis de leur coque paraît simple à la machette. À l'opinel, scie et marteau, c'est plus difficile.

On s'approche petit à petit....

hey...c'eest pas un cocotier miss Sibylle !!!


Les soirées en ce moment c'est Harry Potter. Après les livres, les films. Les enfants sont à fond, les parents aussi. Victoire jubile devant certaines scènes et lâche des "ahh, j'adore!" de temps à autre.
On sacrifiera une soirée télé pour inviter nos voisins, Annie et Olivier de Eolianne, à prendre l'apéro. C'est un couple de Français rencontrés à la marina de Rodney Bay. Ils naviguent depuis longtemps et nous filent plein d'idées intéressantes.
Et le dernier soir, c'est pizza sur Appel d'Air, avec Seb et Cathy et leur enfants Mateo et la petite Noémie. On remercie Victoire qui, décidée à se faire un ami, a nagé jusqu'à Appel d'Air pour se faire connaitre. Grâce à elle, on a gagné des amis avec qui on cheminera (façon de parler) une dizaine de jours.


Le temps s'est remis au beau, quel plaisir de plonger et nager sous le soleil. On ne s'en lasse pas! 

Les bateaux des locaux

Le 26, on bouge le bateau pour remouiller devant Margaret Beach au sud de la baie. Béné s'entraîne à enlever et mettre l'ancre,sans guindeau électrique, c'est du sport.   Beaucoup de bateaux sont partis, on est peinards près de la plage et de rochers plein de jolis poissons, langoustes, murènes...plus ça va et plus on apprécie l'ambiance tranquille et sympa de ce joli coin et ses habitants souriants.
Pratique aussi le bateau qui nous ravitaille en eau et emmène notre linge à laver. Bon il oublie de nous ramener 3 draps  mais les rapporte dès notre appel à la VHF. 

Du 19 mars au 04 avril 2018 - Martinique - Marina du Marin

Après 1 journée à l'anse Caritan tout au sud de la Martinique, on vient se poser à la marina du Marin.

Coucher de soleil à l'Anse Caritan
 On a jamais eu aussi chaud! Contrairement au mouillage, peu de vent et surtout pas de possibilité de se rafraîchir en sautant dans l'eau. Mêmes les douches sont trop chaudes, bien la première fois qu'on se plaint de ne pas avoir assez d'eau froide....
Par contre, pas de moustiques alors même que nous sommes tout près de la mangrove. Étonnant mais parfait.

Du coup, on ne s'est jamais non plus réveillés si tôt. A 6h, 7 h au plus tard on est debout. L'air est alors très agréable. À 8 h il fait déjà trop chaud. Bon les journées sont souvent rafraîchies par la pluie. On a parfois de belles averses mais en fait c'est encore pire dans le bateau car cela nous oblige à fermer tous les panneaux et donc à fermer les aérations. Voilà pour le temps.
Côté nourriture, on se jette le premier jour sur les produits laitiers, fromage, beurre, yaourt, le chocolat, le saucisson. Il y'a a aussi une super boulangerie. Alleluia ! C'est clair, la nourriture française nous a manqué. Reconnaissons-le. Côté primeur, le Marin possède un marché fruits et légumes bien approvisionné. On cueille notre première mangue et on découvre les christophines.
Resto à la Marina
L'école, ben y'a comme une grosse baisse de régime de la part des élèves.....et souvent on commence dans une très mauvais ambiance. Les filles refusent de consentir le moindre effort. Bouderie, mauvaise volonté, apathie sont clairement affichées dès le début. C'est dont à l'enseignant de rester calme et positif, ce qu'il ne parvient pas, il faut l'avouer, à accomplir très longtemps. Trop de matinées se passent donc à crier sur l'une et sur l'autre, dans une mauvaise humeur vite contagieuse. Le résultat scolaire est en général nul, difficile de forcer un âne à apprendre...Par contre, il est clairement négatif pour les parents qui sont excédés et dégoûtés. Ouf, ça fait du bien de se lâcher un peu.....
ouf, enfin dehors
Le reste du temps, une fois débarrassés de la corvée école, les enfants se sont plutôt régalé. D'abord, elles sont reparties dans une phase lecture intensive. Et dès qu'il fait moins chaud, elles filent, direction l'esplanade  bétonnée, super pour le skate, bordée de quelques arbres, super pour se cacher, grimper....et puis surtout, une dizaine d'enfants parlant français . Elles partent tous les aprèm avec leurs cordes à sauter, jeux, scoubidous. Elles rentrent à contrecœur vers 20 h.  Côté social au moins, tout va bien.

Pour les parents, la marina c'est 15 jours de bricolage en tout genre, histoire de fignoler Coquine en vue  de la transat retour. Thom court les magasins spécialisés, on refait aussi les stocks d'épicerie et autres commodités. Gasoil, lessive, eau, on refait le plein de tout (sauf du compte en banque...oh malheur). 
Et bien sûr, nettoyage du bateau
Faut que ça brille
Ce sera aussi le moment de rendre visite à un dentiste pour refaire l'incisive de Victoire, également au programme quelques séances de kinésithérapie pour Thom. Le bricolage plié en trois dans un coffre ne semble pas recommandé pour les articulations.
Pratique, plus qu'à refermer le coffre quand il râle trop

Côté ambiance, la marina du Marin est très grande, 1000 bateaux. Beaucoup de gros catamarans de locations. Dream yacht charter prédomine ici avec ses énormes bateaux où embarquent des dizaines de touristes chaque semaine. 
Pour autant, on rencontre aussi beaucoup de bateaux de voyage et l'ambiance est animé et sympa. On lie amitié avec nos voisins d'en face, originaire d'Arcachon et partis pour 6 mois de congé. Pas de chance ils sont coincés depuis déjà un mois pour une panne de moteur et la réparation ne semble pas pour demain, mais leur bonne humeur persiste ce qui nous impressionne. On rencontre aussi un couple partis depuis 2 ans de Bretagne, avec leur fille de 3 ans maintenant. Et on retrouve des amis suisses, rencontrés à Gibraltar et arrivés après une traversée de l'Atlantique hyper éprouvante de 45 jours.
Au final, on constate qu'on s'en sort pas trop mal. Croisons les doigts pour que ça continue comme ça!
15 jours filent à toute vitesse et c'est l'heure de repartir.


Du 12 au 17 mars 2018 - Bequia bis

Nous voilà déjà revenus à Béquia. Après Petit Saint-Vincent on a décidé de remonter directement car le vent souffle à 25 nœuds et se calme en remontant vers le nord. On serait bien repassé aux Tobago mais les mouillages là-bas ne sont pas protégés. On restera donc sur notre très bon souvenir et on entame le retour vers le nord.


Ben ça nous file le blues. D'abord on était bien contents de partager ces 2 semaines avec Seb et Cathy et leurs enfants, et puis ça y est, on ira pas plus au sud....
Thom prépare la liste des travaux à effectuer sur le bateau avant la transat du retour, on réfléchit aux dates du retour. Je savais bien que le temps file vite mais quand même, c'est nul.
Les 25 miles jusque Bequia se font au travers, 22 noeuds de vent. 2 ris puis 3 ris dans la GV et trinquette. Les vagues qui nous arrosent parfois servent à nous rafraîchir, le soleil tape.
On retrouve nos marques ici. Par contre le 1er aprem, l'eau est trouble, Victoire plonge au bord de la plage avec enthousiasme mais sans réfléchir et paf! Une incisive  et une belle bosse sur le front, ça lui complète l'estafilade au menton qu'elle s'est faite quelques jours plus tôt.
Une grosse houle de nord a frappée l'ile pendant qu'on était au tobago, détruisant une toute nouvelle promenade, couchant des bateaux au mouillage et découvrant des blocs enfouis dans les sable (d’où la dent de victoire...).
et une dent en moins...
La chaleur est un peu dure à supporter. On se lève tôt, vers 7h pour profiter de la douceur de l'air. Le petit déjeuner dans le cockpit (notre terrasse quoi) est un de mes  moments préférés. Clapotis de l'eau, soleil agréable, calme.....À bâbord, on contemple la plage de Margaret Beach et les reliefs de Bequia, à tribord, la baie avec tous ses bateaux au mouillage. Des voisins font du yoga, certains en sont à la baignade, beaucoup sont invisibles, encore endormis ou vaquant à leurs occupations à l'intérieur de leurs navires.
Le charme du petit déjeuner matinal leur échappe encore

Le soir est un moment également privilégié, on se baigne sous les étoiles avant de dîner.
Pis la journée, ben faut faire école, galèrer pour trouver du wifi et tout et tout. M'enfin allez, la vie est pas trop moche quand même.
Les jolis masques de Bequia
Ce paddle sert à tout

Du 10 au 12 mars 2018 - Petit Saint-Vincent

Cette petite île est privée. Les américains qui l'ont acheté il y'a quelques années (décennies) ont transformé ce petit coin de paradis en hôtel de luxe. Les bateaux au mouillage peuvent débarquer et poser leur annexe au ponton mais sont priés  de restreindre leurs déambulations à la plage. Ce qui nous va très bien : elle est presque déserte, avec un sable doux et fin, une balançoire, de l'ombre....super.



Les installations de l'hôtel sont discrètement cachées dans les cocotiers. On découvre un poulailler, un potager. C'est quand même sympa de constater cet effort d'autosuffisance pour un endroit de ce genre. On n'aurait pas spécialement parié dessus. 
Le poulailler des stars
Allez, si j'avais les pépettes, j'avoue que ça me dérangerait pas de venir passer un petit we ici, avec mon jet privé, bien sûr. Parce qu'apparemment, faut allonger pour venir ici :
Si Le Monde a raison, alors on a croisé des têtes couronnées et des magnats de la finance. Je vous confirme qu'en short, on fait pas la différence.

En tout cas, cette île est très belle et au final un endroit très sympa pour se poser pendant 2 jours. Un petit récif corallien est à 10 m du bateau avec tout plein de jolis poissons, en nageant Béné aperçoit un gros caillou sur le sable tout blanc, ah non c'est une raie géante, magnifique.
On fait un dernier resto et un pique-nique sur la plage avec Appel d'Air qui nous quitte, destination le Pacifique. On agite nos paréos en guise d'adieu. 

Et puis c'est nous qui levons l'ancre, direction le nord.

Du 03 au 10 mars 208 - îles de Mayreau et Union

Mouillage à Salt Whistle Bay par 5 m de fond devant une plage bordée de cocotiers et de petites boutiques colorées.

Là aussi, les bruits étaient pessimistes et nous promettaient un mouillage bondé. On s'en sort plutôt bien en fait. Le truc casse-pieds, c'est les allées et venues des annexes des plaisanciers et locaux, un peu bruyant parfois.
Thom voulait absolument se poser là car l'isthme séparant la plage au vent de la plage sous le vent fait à peine 20 m de large. la plage au vent est immense, parfaite pour le kitesurf.
à droite le mouillage; à gauche la plage de kite, au centre Vic qui boude un peu, pourquoi? mystère....
En l'occurrence, du vent, il n'y en a pas.....parfait pour le paddle par contre.

Par contre, on fait une jolie balade sur la pointe de la baie, 
le bout du monde, euh non de l'île seulement

une autre le soir jusqu'à La Chapelle du sommet de l'île, 70 m de dénivelé quand même...!
la chapelle du Père Divonne

les enfants qui tiennent un oursin blanc, eh non ca pique pas si on appuie pas
Et tout le monde s'entraine au grimper de cocotiers, récolte fructueuse






Alors sur cette dernière photo, y'a Thom qui fait tomber les coco, Sibylle qui court les ramasser; Victoire qui descend de son arbre (qui n'en est pas un en fait, un cocotier c'est une herbe)
Au 2eme jour, une houle impressionnante rentre dans la baie, soulevant les bateaux les plus proches du rivage.

On suit le mouvement et on décampe en vitesse, direction Union, île située à 3 miles d'ici, soit 30 minutes.
On s'arrête d'abord à Chatham Bay, beau mouillage plutôt sauvage mais la houle est si forte aujourd'hui qu'on pourrait parfois faire du surf sur les vagues déferlant sur la plage, impossible de débarquer à terre avec les rouleaux, même les boat boys refusent. On reste assez pour acheter du thon à une barque locale et on repart pour s'arrêter 30 min plus loin à Frigate.

Le mouillage est bien protégé à 3,5 m de fond dans une eau claire, moins d'une dizaine de bateaux, joli décor. Des petites tortues vertes viennent respirer à la surface de temps à autres, elles sont plus timides qu'aux Tobago et s'enfuient dès qu'on les approche. On en voit 2 ou 3 régulièrement qui sortent leurs jolies petites têtes à quelques mètres du bateau mais en 3 jours je n'en croiserai qu'une sous l'eau.
La Baie de Frigate

On se prend une énorme averse l'aprem, thom  profite de cet apport en eau douce pour récurer l'extérieur de Coquine, cul nu sous la flotte balai en main... Et on place bassines et tout autre récipient dispo pour récupérer ce qu'on peut. Ça nous fera 40 L.
Appel d'air a récupéré pour nous 80 l grâce à un taud récupérateur d'eau et des jerricans souples. Merci les amis! On va pouvoir prendre des douches de moins de 50 secondes!
Thom, seb et Cathy prennent leurs premiers cours de kite. Pas d'accident de japonais cette fois-ci. 

Le patron de l'école de kite est un français dont les parents se sont installés à Union y a 30 ans lorsqu'il avait 8 ans. Ses 2 fils ado, longs cheveux blonds de kitesurfeurs, suivent les cours du Cned, parlent anglais, français et créole. Parfois, des profs désireux de suivre des cours de voile offrent en échange des cours de leurs spécialités. L'école est à Clifton, chouette petite ville colorée, comme d'habitude. Ils aiment les couleurs par ici et ils ont bien raison. 

De Frigate, on peut se rendre à pied jusqu'à Clifton qui se trouve à 30 min de marche sur la route. Béné le fait une fois pour aller au marché et retirer des sous, qu'on dépense super vite. La vie est étonnamment chère aux Grenadines. 


Ce qui est sympa c'est le nombre de voitures croisées, à peine une dizaine. les gens se déplacent à plusieurs dans leurs gros véhicules, ou en bateaux, ou marchent. En tout cas, c'est bien sympa cette absence de circulation.