mercredi 30 mai 2018

Du 1er au 18 mai - traversée Guadeloupe Açores

Le 7 mai, soit près d'une semaine après notre départ de Guadeloupe, on remonte des abîmes et même, on cuisine un flan pâtissier (en sachet tout prêt, bof, bof...) pour l'anniversaire de Victoire, et on le mange.  on revient de loin....
Joyeux anniversaire Miss V.!! - 10 ans déjà
Personne n'aurait parié dessus 4 jours plus tôt...

On est parti par 20 nœuds au bon plein dans une mer courte et hachée, cap NNE, en maudissant la légende de la loooongue houle tranquille de l'Atlantique.
En 4 jours, 3 équipiers malades. Nico se reprend se reprend au bout de 2 jours, Alex et moi nous traînons 2-3 jours tout vert et blanc entre le seau et la couchette.
C'était combien déjà le billet d'avion pour les Acores?  Beuh le mal de mer c'est pas la joie .. 
Les 1eres heures, tous pimpants et fringants, ça va pas durer...

un peu plus tard...

encore la force de faire une photo
Après ces 4 premiers jours éprouvants, cette traversée de presque 3 semaines se révélera bien peinard.
Le vent faiblit, on dépassera rarement 20 noeuds, la mer se calme aussi et le temps est au grand beau le plus souvent.

on a vu 2 bouées comme ça, paumées en plein milieu de nulle part (apparement il s'agit de bouées de filets dérivants)



Tous les matins, on envoie notre position au routeur qui nous renvoie en retour les prévisions et les waypoints à viser. L'idée, faire une grande cuillère pour contourner l'anticyclone, au final on aura presque fait une cuillère parfaite. A 350 miles à l'ESE des Bermudes on oblique franchement à l'E. Vent faible pendant 2-3 jours, même un petit coup de moteur. Moteur qui nous a fait une petite frayeur avec l'alarme température qui s'est mise a gueuler au lever du jour, plus d'eau de refroidissement recrachée, aie. Verdict, pompe a eau qui déconne, ou plus précisément axe du rouet de pompe cassé, 8 mois le truc, pétard !! Thom le change. Ça repart, mais là drôle de bruit. Reverdict, roulement alternateur qui couine; moins de 2 ans le truc, repétard!! Thom remonte l'ancien alternateur, et zou ça repart !

Fini le bon plein, depuis le verage à droite nous naviguons au portant. Contrairement aux débuts où le cockpit, et ses occupants, se faisait constamment rincer par les vagues, cette allure nous permet enfin d'être secs, ce qui semblait mission impossible auparavant. 
préparation du spi

et hop, envoyé

Le changement de latitude se fait également sentir, ça caille. La nuit tombe tard jour se lève à 5h. Rien à voir avec les longues nuits de 13h de la transat aller. On décale progressivement l'heure en fonction des méridiens franchis.
Comme nous sommes 4, les quarts de nuits sont tranquilles. Lecture ou émissions en podcasts au programme.
Avec le calme, notre appétit revient, avec des conditions qui permettent de cuisiner. Par cuisiner, on entend couper 3-4 légumes et faire chauffer de l'eau ou des conserves. Au menu aussi, de la dorade coryphene, pour changer...cette fois-ci, on la mange en sushi et aussi cuisinée au beurre.
voilà le travail
et allez au boulot
Échaudés par notre transat aller, on a rempli nos coffres de nourriture et même si les fruits viennent à manquer trop vite, on a plein de trucs à grignoter pour se consoler.
Nico fait la tambouille, Victoire fait l'andouille
En images :

Bricolage du moteur ; andouille sur la proue


On a ajouté une toile anti-roulis ce qui permet à 2 adultes de dormir dans le carré, on tourne en fonction des roulements de quarts


activité physique et intellectuelle intense


Apéro rationné(un conseil, emporter un saucisson par jour) pour se requinquer
Le matin, coussins et habits de quarts au séchage
Un peu de barre mais le pilote a fonctionné presque en temps complet
Douche eau de mer et rincage à l'eau douce
Un peu de gym

encore de la gym...

Par rapport avec la transat aller, on croise plus de bateaux, pêcheurs espagnols, cargos et même quelques voiliers, dont un à moins de 150 m, sans AIS, un peu énervant.
Et puis il fait beau alors que le soleil pour aller aux Antilles nous avait souvent fait défaut le soir, cette fois-ci il brille sans retenue.


Et les filles?
Ben pour elles, la vie est belle;  Pas tellement d'école (prof pas motivée), des films presque tous les soirs, pas de contraintes horaires : grasses mat à n'en plus finir et couchers à des heures indues...., pas de randonnée ou visite de musée imposées, gâteaux et chips en abondance...Parents peu dispo, enfants heureux? on se gardera de toute généralisation intempestive mais ....


1 heure de classe tous les 3 jours, le bon rythme

Côté bestioles :
Des physalies sorte de méduses très méchantes
quelques poissons volants échoués le matin
Une tortue, marron rouge et pas très grande, à 150 miles de Florès
Quelques évents et bouts de baleine mais de loin malheureusement, à priori des cachalots
Les dauphins, pas vus depuis Madère, sont de retour 

On est quand même bien content d'arriver malgré les nuages.
On aura mis 17 jours et des brouettes, pas de coups de vent, pas de casse (sauf le rouet de la pompe à eau du moteur), bonne ambiance.
Nico voit la terre en premier, Alex trouve le réseau en premier (A noter que le Alex relisait ses anciens sms pendant la transant, intoxiqué le Alex).


C'est quoi ce temps.!? fais demi-tour


Allez, on reste, trop heureux de marcher plus de 10 m d'affilée

Marina de Lajès - Île de Flores - du 18 au 23 mai 2018

Nous qui nous imaginions un port surpeuplé, rempli de voiliers comme nous arrivant d'une transat.....on arrive dans ce tout petit port qui abrite en tout et pour tout 3 voiliers, le reste étant composé de 4-5 bateaux locaux, essentiellement petites embarcations destinées à la pêche .

L'ambiance très calme, les températures fraîches, le temps souvent couvert, les maisons en pierre grise ou blanche, et les journées qui durent jusqu'à 21h30 nous dépaysent complètement. Les Antilles, c'est bien fini. Un petit pincement au cœur quand même, mais en même temps, tout ce vert et ce calme, c'est super agréable.
On déniche rapidement un petit bar resto sympa. Les prix sont peu élevés, la nourriture simple mais abondante. Les gens sont cool.
De la marina, on ne verra personne pendant 3 jours, we et Pentecôte oblige. Pas grave, les sanitaires sont grands ouverts et aucune porte ne ferme les pontons. On se pose où on veut.
La police viendra directement dans le port pour faire les papiers, bien pratique, et même le policier est souriant et poli. Le monsieur de la marina est très serviable aussi, le prix correspond à ce qu'on nous avait dit pour les Acores, soit 13€ environ.

la digue coupée en 2  nous rapelle que les tempêtes existent aussi  ici
Côté voisins, on sympathise rapidement avec des hollandais, allemand, bretons. Deux voiliers français arrivent directement des Îles Falkland et ont fait le Cap Horn. Leurs récits ne donnent pas forcément envie d'y aller, enfin pas avec Coquine. Entre les 99 noeuds (anemo bloqué à ce stade, c'est l'armée chilienne qui a enregistré les données) et les températures gla-gla, faut partir prévenu et équipé. On regrette pas notre voyage, classique certes, mais bikinifriendly. Pis la traversée retour, pour eux c'était de l'ordre de 2 mois. D'ailleurs, ils étaient bavards, besoin de parler apparemment...!

Travaux de couture
Le soleil fait de belles apparitions et on en profite pour faire 2 très chouettes balades et bien balisées, trouvées sur le site officiel de l'île. Flores est magnifique. Il y a 3500 habitants en tout. Le calme règne, l'ambiance est paisible, verdoyante, rurale, sauvage, maritime, tout ça à la fois. Les fameux hortensias ne sont pas encore en fleurs mais ça n'empêche pas d'être sous le charme de cette île.
On a froid quand le vent souffle et que les nuages cachent le soleil mais dès qu'il reparaît, la chaleur nous rappelle qu'on est bien fin mai.

Flores en images
c'est trop beau, j'ai eu du mal à trier les photos. Flores a de magnifiques lacs, des fajas, des champs remplis de vaches, des chapelles, des côtes découpées, des falaises grandioses......






 









mardi 1 mai 2018

Du 25 au 30 avril 2018 - Marina du Bas du Fort - Guadeloupe

Le mercredi, on se rend à la marina de Pointe-à-Pitre. Alexandre, le frère de Thom nous y rejoint. On s'attaque aux préparatifs du départ. Cette fois-ci on aura à manger!
Alex a loué une voiture, avec Béné, ils remplissent 2 chariots au Leader Price et multiplient les AR au Champion de la marina pour compléter l'avitaillement. Le jour du départ, dernier voyage au marché pour les fruits et légumes. Ici, c'est la saison des ananas et melons. Adopté! Ça pourrait être pire comme programme.
Pour 6 personnes ça représente un sacré volume, sans compter l'eau mais on finit par tout caser. De toute manière, ça va se vider rapidement....
Au programme également, rangements, bricolages de dernière minute....personne ne chôme.
On se presse d'autant plus qu'on veut profiter des cousins une dernière fois. Et le samedi, c'est Nico qui nous arrive tout droit de Grenoble. Outre son gilet, il emmène dans ses bagages chartreuse verte et cognac. De quoi aide à supporter la traversée. En plus, il connait par cœur la recette du fondant au chocolat.

trop facile : on les verra au près les vrais cuisiniers

Le we, on va en tribu à Port Louis et vers Saint-Francois à l'ouest de Grande Terre. On monte un trafic de cocottes minute avec Lilian. Elle en cherche une grande pour nourrir sa famille, on en veut une moyenne pour cuisiner au près sans tout renverser...Tout le monde finit par trouver son bonheur.
Dimanche 29 avril, on se quitte, avec un petit pincement au cœur. Adieu famille  et Antilles, et pour un bon bout de temps..

Le 30 avril, la clearance est faite, les poubelles jetées, on décolle à 15h. On arrive à la nuit au mouillage de Saint Francois, expressément décrit par notre guide comme à proscrire définitivement de nuit parce que franchement délicat. On s'en sort néanmoins et je passe cette dernière soirée peinard à mettre en ligne le blog. J'espère que y en a qui lisent!
Au matin du 1er mai, on se réveille dans la mare des Sargasses.


Encore cet article à mettre en ligne, quelques rangements, le grab bag à fignoler, des sms pour la famille; et c'est parti.

A dans 3 semaines, plus ou moins






Du 20 au 25 avril 2018 - Marie-Galante - guadeloupe

On quitte le mouillage bien sympa de l'ilet Gosier, en direction de Sainte-Anne afin de se rapprocher de Marie-Galante. On part donc le 30 avril au matin.
Au début, près très serré, mer courte et désordonnée, 20 nœuds de vent et on avance à 2 nœuds. Ouah, la performance, un escargot ferait mieux. On décide donc d'abattre un peu et de filer directement à la Grande Galette. C'est le surnom de Marie-Galante. Quand on la voit, on comprend bien pourquoi. 
On arrive à midi, mouillage devant saint Louis, 3 m de fond, très belle plage dans une grande baie.
De saint-louis, on part à pied pour faire la randonnée de Vieux Fort, beau parcours aux paysages variés :
Champs où on croise des vaches et colossaux taureaux tous attachés par une chaîne à un piquet, pas de clôtures du coup. Prairies avec des gros manguiers (mais toujours pas mûres les mangues.....grrrr), des arbres à pain, à coton, à noix de cocos.


Victoire montre un papayer qui se trouve devant le gros manguier, Sibylle a cueilli du coton sur l'arbre à côté d'elle

Le sentier nous emmène dans la mangrove.
 

Les termites construisent leurs maisons dans les arbres


et puis on arrive à la plage magnifique, immense et déserte du vieux fort. Y a même un carbet à l'ombre pour notre pique nique. Seul bémol à ce cadre idyllique : le site n'est pas idéal pour la baignade, il y a du courant, la mer turquoise est opaque et cache des oursins.

Pas grave, la balade continue dans la forêt sèche en bord de rivage et on arrive à l'anse Canot, également très belle, où on profite des rouleaux.




Après cette belle et fatiguant boucle de 10 km, on s'arrête dans la baraque du boucher local. Il nous raconte qu'il a 48 vaches, se lève tous les jours à 5 h. Tant mieux pour nous, le filet de bœuf est à 12 € le kg et on est certain qu'il est du coin. Vérif faite, au superU c'est pareil, toute la viande est locale. Marie-Galante vite encore de l'agriculture et de l'élevage. L'ambiance est très paisible, on est content d'avoir fait le détour.

On loue une voiture; on fait le tour de l'ile 
le gueule grand gouffre, à répéter 5 fois de suite sans se tromper
puis on redescend pour faire la balade de l'habitation Murat. On arrive trop tard pour visiter l'écomusée mais la rando est belle avec un début dans une forêt tropicale plein de lianes et chauves-souris.



 

Le mardi, Zanzibar nous rejoint. On est heureux de se revoir le temps d'une soirée. Rdv en Bretagne ou par chez nous. Ils arriveront aux Acores après nous et contrairement aux bateaux qui viennent de la Méditerranée, ceux de la côte Atlantique rejoignent directement leur port en partant des Acores. Nous on pense déjà à nos visites du Portugal, Espagne...qui jalonneront notre trajet du retour.