mardi 27 février 2018

Du 22 au 23 février 2018 - Saint-Vincent

Traversée plus tranquille que prévue. On envoie la trinquette avec un ris et la GV avec 2 ris.m mais finalement on aurait pu plus toiler.
On regarde Wallilabu Bay Cumberland Bay nous paraît plus sympa et peu fréquentée, en plus on nous l'a recommandé plusieurs fois. On s'y arrête donc pour la nuit. Ancrage à 40 m de la plage par 6 m de fond et aussière de 70 m portée à terre par un boyboat. On a du mal à les envoyer paître complètement....faudra bien le faire cependant car 5 barques nous assaillent aussitôt pour nous vendre tomates, piles, breloques. 2 seulement sont insistants, les autres plutôt cool. Et une fois épuisés leurs arguments, ils nous laissent respirer. Pour la nuit, on sera moins d'une dizaine de bateaux au mouillage.
On rencontre un couple de jeunes suisses, partis pour un voyage de 5 ans. Ils sont super sympas et on se retrouve chez eux pour l'apéro. Le monde est petit! Ce sont des amis des navigateurs suisses avec qui on avait dîné à Gibraltar. 
On pensait dire une balade le lendemain mais la pluie persistante nous en dissuade. On file directement sur Bequia, à 3 heures de là. 

Du 15 au 23 février 2018 - Sainte-Lucie

Départ pour sainte Lucie à 11h30. 
On a rempli le jerrican une dernière fois, jeté les poubelles et acheté qques bricoles a l'épicerie. Béné a marché 30 min jusqu'au bourg voisin pour faire la clearance de sortie, Thom a préparé la trinquette, les filles ont rangé le bateau et se sont baignées une dernière fois dans l'eau transparente. Leu jeu de ces derniers jours consiste à jeter un bocal à la mer  (3-4 m de profondeur) et d'aller le repêcher avec les mains ou les pieds.
On quitte donc ce beau mouillage avec un peu de regret et on est tout de suite dans le bain.
18 noeuds, allure bon plein / travers, ça penche. Le vent monte à 25 à un moment à cause de l'effet venturi, il passe entre 2 montagnes, on se le prend de plein fouet.
Les filles nous aident à hisser la trinquette. Pas besoin de GV, on avance à plus de 5 nds. 

Nappe de sargasses

on hisse le pavillon jaune

À 5 miles de Ste-Lucie, la mer change brusquement de couleur. Après verif sur la carte, c'est pas un courant mais une remontée des fonds. On passe de 700 à 60 m. La mer vient buter sur ce plateau. On se prend des claques géantes, bomm! Le bateau tremble et on se prend des litres d'eau salée. On ferme la descente et c'est l'occasion de constater que l'étanchéité de certains panneaux laissent à désirer. Les filles épongent, rien de bien grave mais faudra arranger ça.

Du 15 au 19 février - Rodney Bay

La baie de Rodney


Mouillage au nord de la baie

On arrive direct sur Pigeon Island. Le paysage est magnifique, la mer d'un beau vert amande. On mouille à Rodney Bay. La baie est immense, on jette l'ancre au nord au milieu de quelques bateaux. Des jet-skis qui passent en trombe nous rappelle que les beaufs sévissent partout dans le monde...
 
Cette fois-ci on a bien pensé à désactiver les données cellulaires de nos téléphones portables, indispensable quand on sort de l'Union européenne. Sinon un coup d'œil jeté à un SMS et hop 50€ dans la poche de SFR.
Le lendemain, on nage jusqu'à la jolie plage en face et on va faire la petite balade jusqu'au fort et ruines perchées en haut de l'ilet. On nous apprend que l'entrée de ce parc national est de 8 dollars US. L'île aux pigeons porte bien son nom. Payer une somme pareille pour une balade de 15 min..On passe entre les mailles du filet mais on se fera jeter lors d'une deuxième tentative. 
la vue est belle....
....depuis la-haut



Le lendemain, on s'arrête pour la nuit à la marina, détenue par une chaîne américaine, de Rodney Bay pour faire les formalités (130 dollars EC, soit 40€), reprendre de l'eau et faire les courses dans un supermarché situé à 10 min à pied.
Thom se fait emmener par un gars de l'autre côté de l'île pour une session de kite, une touriste japonaise en rando à cheval au bord de la plage se prend son aile dans la figure. Pas de dégâts....la japonaise ne râle pas mais prend une photo. Une japonaise quoi..
Sibylle plonge dans la piscine de la marina, dans la partie peu profonde. C'est malin, ça. Nous voilà partis pour quelques jours de stress. Finalement, ça s'arrangera avec des massages et du repos mais elle nous a inquiétée.

On s'attarde pas et on repart, direction Marigot Bay. Mouillage enchanteur très réputé.

Du 19 au 20 février - Marigot Bay
chez les riches

Le cadre est beau en effet mais gâché par les trop nombreux bateaux, resto et hôtels de luxe. Les boatboys nous ennuient aussi, trop collants. De plus,  à part prendre un verre en regardant les yachts de luxe, on ne voit pas trop quoi faire ici.
carrément l'hélico sur le pont..pratique
Le lendemain, on part donc tôt et rapidement, trop vite sans doute car on en oublie de faire attention aux hauts fonds du milieu de la baie et paf!! On cogne le bateau. Malin ça, et devant plein de témoins.. bon plus de honte que de mal, le bateau est indemne. Que l'on ne nous y reprenne plus!
Sibylle a l'heure antillaise


Du 20 au 23 février - Soufrière 
On arrive à Soufrière, mouillage dans la baie de Malgretoute sur une bouée, obligatoire car réserve nationale, de toute manière avec 30 m de fond, c'est mieux. Le cadre est grandiose, on est juste sous le petit Piton, les fonds sont très beaux.
la baie de Soufrière et les pitons








On fait une petite balade sur les hauteurs. Comme souvent, on nage jusqu'au rivage avec nos affaires dans un sac étanche et on se change sur la plage. On arrive donc sans le sou aux sources d'eau chaudes à 10 min de là. La dame se laisse convaincre par notre demande et nous laisse passer. Chouette trempette dans 2 vasques sous une belle cascade et au milieu de la forêt. Un type qui nous a vu passer nous attend sur le chemin pour nous vendre de l'argile blanche, puis une coco. On dit non, pas de sous. Il veut nous accompagner à la plage. Heu, il à sa machette à la main, pour la coco bien sûr mais quand même, on préfère pas. Pas rassurant et pis c'est vraiment énervant. On a l'impression d'être un distributeur ambulant avec nos têtes de touristes occidentaux.
Ce sentiment se renforce le lendemain quand on va en annexe à la ville de Soufriere. L'endroit est très joli, rues colorées mais on se fait interpeller sans arrêt. On pense naïvement que les gens veulent discuter, ils veulent nous vendre un truc....marre.
Dommage car bien sûr, certains sont sympas pour de vrai.

En tout cas, on l'avait lu et c'est vrai.Toutes les visites et  randonnées, simple balades aux cascades ou sources de l'île sont payantes. Les bouées sont payantes aussi et plus chères que prévues. Les Rangers qui récupèrent les sous ne nous donnent pas de reçu mais une bière fraîche. Pour nous consoler de nous faire arnaquer ?.....

On fait les formalités de départ à la soufrière et on laisse donc Sainte-Lucie sans trop de regrets.

Martinique - Grande Anse - du 2 au 15 février 2018

Après presque 1 semaine à Saint-pierre, on descend au sud. Arrêt à Grande Anse, très beau mouillage, très fréquenté mais on se fait une raison, on est pas les seuls. 
Au fil de nos rencontres, on apprendra que cette année semble exceptionnelle au niveau fréquentation touristique. Le cyclone Irma qui a abîmé La Dominique, Saint-Martin en serait une cause, les plaisanciers se rabattent sur la Martinique, moins touchée.

arrivée peinard

Ça dérange pas les tortues qui viennent brouter paisiblement la prairie sous le bateau. On en croise à chaque baignade, Victoire ne peut pas s'empêcher d'en toucher une. 
Au fil des jours, on s'habitue mais c'est toujours magique de les voir nager tranquillement, sortir leur tête pour respirer. 

École,baignades, paddle, petites rando vers le bourg et vers l'Anse Dufour....rythment tranquillement les journées.  Sans s'apercevoir de rien, on finit par passer 2 semaines dans cette Grande anse.



On se laisse vite gagner par la paresse aussi : bouquins, films et siestes s'imposent aussi.
En même temps, le cadre est vraiment chouette, petits cafés, restau sympas. Une épicerie à portée de paddle. Thom chope quelques langoustes et une sole (plein d'arêtes ce truc).
Par contre, gaffe aux pinces à linge, des grosses rafales à 25 nds descendent régulièrement de la montagne. D'abord ancré au nord de l'anse, on va se rapprocher de la plage et se mettre un peu plus au nord. On est plus protégés mais du coup, quelques moustiques arrivent à voler jusqu'à nous.

Pour le ravitaillement en eau, on remplit régulièrement notre jerrican de 20 L grâce à un ami.
En effet, Thom profite de notre passage  pour saluer une ancienne collègue. On passe la voir un samedi chez elle, près de Fort-de-France et c'est un très bon moment. C'est cool de voir des gens d'ici. Ses filles et les nôtres accrochent bien aussi. Ils nous rendent visite sur le bateau le we d'après. Coup de chance, son mari loue des appart à Grande Anse et nous permet très gentiment de remplir notre jerrican si besoin...et avec nos 150 L de réservoirs, entre la vaisselle et les douches, à 4 c'est vite passé.



On loue une voiture au Diamant, le village d'à côté pour visiter la rhumerie Clément, très beau domaine ( un peu trop des fois, on se croirait dans une pub parfois...), se balader sur la presqu'île de Caravelle, très bel endroit.

On fera aussi une visite moins cool à un centre commercial mais Thom a besoin de compléter son équipement de kite surf. Ça y est, entre le Bon coin et Decat, le voilà fin prêt. Y a plus qu'à.....! A l'heure où j'écris ces lignes, il est pas encore monté sur sa planche (harnais acheté hier le 13 février) mais c'est pour bientôt.

Et on achète aussi pour 70€ de bouquins aux filles (10 tomes des Colombes du Roi Soleil et des romans d'Anne Robillard, pour les connaisseurs); également trouvés sur le Bon Coin, c'est toujours moins cher que le kite mais...on va acheter une deuxième liseuse asap.
Et bien sur, carnaval! On assiste à la parade du sud le lundi 13 qui regroupe 32 groupes, on en revient les oreilles un peu plus abîmés mais on a vu de chouettes costumes, tout pleins de paillettes et de plumes.

Côté rencontres, on fait des rencontres brèves mais sympa avec des gens du coin, métro ou martiniquais, des californiens sur 1 gros cata, des touristes en vacances....l'ambiance est cool..en même temps sur une plage, peinard et loin des embouteillages, ça peut se comprendre.
14 février, tîpunch et pression pour fêter nos 23 ans( oublier que ça passe mais viiiiiiiiiite?!...) 
Le lendemain départ prévu pour Sainte-Lucie.  On s'ensable là..... faut y aller.

mercredi 14 février 2018

Martinique - du 25 janvier au 2 février 2018 - Saint Pierre


On part le mardi à 16h. Des que nous ne sommes plus protégé par le relief de la Guadeloupe, le vent monte à 25 nœuds. On a heureusement mis 2 ris dans la GV et installé la trinquette. Pas du superflu...on met un 3eme ris.
On arrive sous le vent de la Dominique, le vent se calme instantanément et même trop. Puis ça repart comme en 40.
 Quelques grains avec de courtes et violentes pluies.  
Brrr....Du coup, Thom barre tout seul presque toute la nuit.

Arrivés le mercredi à 9 h00, On se pose à Saint-Pierre. La baie est vraiment jolie avec la Montagne Pelée en arrière plan.
On visite les ruines, traces de l'éruption de 1902 qui détruisit presque tout et où périrent les 30000 habitants excepté 2 personnes dont le fameux Cyparis, à l'abri dans son cachot. 
Le cachot, toujours debout
Il y a aujourd'hui environ 3500 habitants. L'endroit est paisible, un marché le matin, quelques commerces, la clearance pour le bateau se fait à l'office de tourisme.
Quand il pleut pas, il fait super chaud. On se baigne souvent. Les fonds sont pas très beaux mais l'eau est claire et on voit :
Des statues de sirènes, plus ou moins cassées, mais de taille assez imposante. 
Des poissons lions
Des tortues vertes
Des dizaines de grosses étoiles de mer
Thomas en chope une, et aussi un crabe et une langouste de 15 cm. On est pas sûr que sa taille soit réglementaire et on la remet à l'eau ...
On loue une voiture pour aller sur la montagne Pelée. On aura droit à quelques beaux paysages avant que nuages et pluie glacée nous enveloppe pour une fin de balade glissante, surtout que le sentier est acrobatique.
Le samedi soir c'est défilé de carnaval dans les rues de saint pierre. Les différents groupes exhibent à tour de rôle leurs costumes et musique. Et à la fin au lieu de chars, c'est défilé de voitures et concerts de moteurs et pots d'échappement! Assourdissant mais rigolo.
La dame qui danse à gauche c'est la serveuse du resto, et elle casse même pas une assiette...

Les filles et Bene font un baptême de plongée avec le club du coin.
Les filles se débrouillent très bien, les moniteurs les trouvent bien à l'aise. C'est pas étonnant vu le contexte mais on est très fiers! Du coup, Victoire est très motivée et la voici qui utilise enfin son tuba et ses palmes et se met à plonger. Elle va nous récupérer une serviette de bain envolée et tombée au fond sous le bateau, soit à 6.5 m.

On fait la connaissance de Eric et son fils Matteo qui ont traversé l'Atlantique en 1 étape seulement, au Cap Vert et sur 1 bateau de 6 m sans électronique, radeau de survie, lumières....pas très prudent certainement mais on reste admiratifs
Eric et son fils sur leur voilier

Mouillé de l'autre côté, on retrouve 1 couple sur un outre-mer 45 à un demi million €, croisés à la Grande Motte, croisés lors d'un stage de soins en milieu isolé fait par Bene avant le départ. Le monde est petit mais pas homogène...,